Une élue américaine, alliée de Trump, mise sur la Bourse avant le revirement sur les droits de douane

Le 9 avril dernier, le marché financier américain a connu une évolution notable, marquée par un revirement inattendu des politiques douanières de Donald Trump. Ce tournant a coïncidé avec des opérations boursières d’une élue républicaine, Marjorie Taylor Greene, proche de l’ancien président. Ses investissements avant cette annonce suscitent des interrogations croissantes sur les pratiques au sein du gouvernement et les éventuels conflits d’intérêts.

Des investissements stratégiques avant l’annonce

Marjorie Taylor Greene a réalisé des achats d’actions pour un montant considérable entre le 8 et le 9 avril, juste avant que le président n’annonce une suspension significative des droits de douane. Parmi les entreprises ciblées figuraient des noms emblématiques de la technologie comme Apple et Amazon, ainsi que le géant pharmaceutique Merck. Ce mouvement financier a été observé dans un contexte où l’économie américaine était déjà sous tension en raison de la guerre commerciale.

Les montants de ces investissements varient, généreusement rapportés entre 21 000 et 315 000 dollars. En parallèle, elle a également liquidé une partie de ses bons du Trésor, entre 50 000 et 100 000 dollars, ce qui n’a fait qu’accroître les spéculations sur la légalité et l’éthique de ses actions.

Soupçons de délit d’initié

Ce revirement du président Trump, survenu après que ce dernier ait encouragé le public à investir, ravive les soupçons de délit d’initié. L’encouragement a été formulé via sa plateforme TruthSocial, où Trump a posté, « C’EST LE MOMENT D’ACHETER », provoquant un rebond immédiat et spectaculaire du marché boursier.

  • Achat d’actions par Marjorie Taylor Greene.
  • Annonce tardive de la suspension des droits de douane.
  • Contexte économique en crise.
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Appel à l’enquête et la réponse de la Maison-Blanche

Dans ce contexte, des élus démocrates ont exigé l’ouverture d’une enquête de la SEC (Securities and Exchange Commission) pour déterminer si les décisions politiques avaient directement profité à des proches de l’administration, notamment Marjorie Taylor Greene. Six sénateurs ont signé une lettre appelant à une investigation approfondie.

La Maison-Blanche, de son côté, a justifié l’action de Trump, affirmant que son message visait à rassurer la population face aux tumultes économiques. Toutefois, cette défense n’a pas suffi à apaiser les craintes concernant la transparence des opérations au sein de l’administration.

Cadre légal des investissements électifs

Il convient de rappeler que, bien que les élus américains aient le droit d’investir en Bourse, ils sont tenus de déclarer leurs opérations boursières dans un délai de 30 jours. Ce cadre légal vise à prévenir les conflits d’intérêts, mais des cas comme celui de Greene soulignent les failles potentielles de ce système.

Élue Montant investi Type d’actions Vente de bons
Marjorie Taylor Greene 21 000 – 315 000 $ Tech (Apple, Amazon) & Pharmaceutique (Merck) 50 000 – 100 000 $

Alors que ce cas particulier prend de l’ampleur, il soulève une question plus large sur l’intégrité de l’éthique politique américaine à une époque où les enjeux économiques sont plus que jamais au cœur des préoccupations publiques.